ADAMI Valerio
1935 - Italie
BIOGRAPHIE
ADAMI Valerio Né en 1935 à Bologne, Valerio Adami est une figure incontournable de la Figuration Narrative. Sa peinture se caractérise par des aplats colorés cernés de noir et évoque les voyages, la musique, la littérature ou le théâtre. L’énigme, scandée de nombreuses références littéraires, occupe toujours une place centrale dans son travail qu’il définit comme une interrogation philosophique avec le verbe.
Valerio Adami fait ses études à l'Académie de la Brera à Milan (1951-1954) et étudie en tant que dessinateur jusqu'en 1954 dans le studio d'Achille Funi. En 1955, il part pour Paris, où il rencontre Roberto Matta et Wifredo Lam.
Le premier souvenir de Valerio Adami est un souvenir lié au domaine musical. Il s'agit en effet de la fanfare jouant le Requiem de Verdi aux funérailles de Guglielmo Marcanis. Ses autres souvenirs d'enfance sont marqués par la seconde guerre mondiale : bombardements, incendies, destructions. Rien d'étonnant alors à ce que les premiers dessins d'Adami représentent des ruines.
La première exposition personnelle de Valerio Adami se déroule à Milan en 1957. Les œuvres qu'il y expose alors sont influencées par Matta.
Valerio Adami s'inspire de photographies de documents découpés dans des journaux; il construit et reconstruit un monde pictural où la "prise de conscience" ne peut se traduire que par une lecture psychanalytique. Dans ses peintures, des lignes noires divisent, encerclent des champs de couleurs plates, unies, tantôt presque fluorescentes, tantôt pastel. Il fragmente les volumes avec une grande précision. Le dessin divise l'image en surfaces géométriques. Ses œuvres se singularisent par la saturation des surfaces coloriées où ne subsiste aucun blanc, aucune trace de doute ou d’inachèvement.
A partir de 1961, Valerio Adami partage sa vie entre Milan où il expose beaucoup, Londres et Paris.
Depuis la fin des années soixante, il travaille essentiellement à des portraits, hommages ironiques ou poétiques, adressés à des artistes ou écrivains qui remplissent son univers de références mentales: portrait Nietzsche (1966), portrait de Henri Matisse travaillant à un carnet de croquis (1967), Sigmund Freud en voyage vers Londres (1973) ou Portrait de Pierre Boulez (1988). Au cours des années 1970 Valerio Adami s’affirme comme l’un des représentants les plus emblématiques de la Nouvelle Figuration.
A la fin des années 1980, Adami exécute des peintures murales à grande échelle pour divers bâtiments publics : notamment en 1973-1974 pour la First National City Bank de Madison et en 1989 pour le foyer-bar du Théâtre du Châtelet à Paris. En 1985 il participe à la Biennale de Paris. Il réalise également huit vitraux pour l’hôtel de ville de Vitry-sur-Seine (1985) et des tableaux monumentaux pour la salle des Pas perdus de la gare d'Austerlitz à Paris (1992). En 1993-1994, il a aussi réalisé quatre peintures monumentales pour le Park Tower Hôtel à Tokyo, œuvre de l'architecte japonais Kenzo Tange.
Adami voyage beaucoup entre New York, Venise, La Havane, Caracas, Marrakech et Mexico. Il partage son temps et son travail entre l’atelier de Paris, l’atelier de Monte-Carlo et celui de Meina en Italie.